Wyliä planta son bâton en terre et s'appuya dessus, en fin plutôt, elle s'agrippa pour ne pas s'écrouler. L'hybride, au corps juvénile d'une petite fille, macabre et sanglant jouet de la mort, avait besoin d'un bâton pour marcher, ironiquement, elle sombrait dans une éternelle décadence, et la mort jamais ne viendrai apaiser sa souffrance. Ô vieillesse ennemi... Elle se laissa doucement tomber à terre et ferma les yeux. Ça arrivait... Un cercle d'herbe commença à faner autour d'elle, d'abord lentement, puis de plus en plus vite, inexorablement, le noir et le gris l'entouraient comme une marée noir funeste. Ça et là, une macabre fleur rouge ornait le sol, un être, humain ? Animal ? avait eu la malchance d'être là. Et la mort ricanante faisait dans sa tête un festin. Et le poids de son pêché, ricanant dans sa tête un peu plus lourd. Il avait l'apparence de Luon qu'elle avait tuée d'un coup de tête sans même le vouloir. Ou qui était mort de vieillesse. Elle se souvient vaguement l'avoir achevé pour lui éviter de plus grande souffrance. Elle ne sait plus depuis combien de temps elle marche... Regardez là, elle n'a plus d'une enfant que le corps faussement innocent et inoffensif. Décharnée, émaciée, elle fait peur à voir. Elle se tint, debout et minuscule devant l'immense porte de la cité des anges, le corps couvert de cendre, l'âme couverte de sang. Elle allait acheter du papier, et de l'encre, elle n'en avait plus. Son deuxième but, en plus de mourir. Entre les doigt décharné de la mort, elle s'efforçait de donner un semblant de sépulture à tout ceux qu'elle avait tue, et qui restait gravé dans sa tête. Elle posa un pieds sur les pavés gris et se retourna, contemplant l'étendu de sa désolation, l'œuvre de la mort donc le rire joyeux retentissait dans sa tête. Elle ne cria ni ne pleura. Ferma juste les yeux. Les silhouettes des gens qu'elle avait assassiné lui apparurent. Il lui fallait du papier. Vraiment.